• Le dieu de la Montagne

    Le dieu de la Montagne - Temple de Bel - EL

    (Crédit image)

     

    Nous retrouvons le dieu Èl de Byblos à Palmyre, sa présence y est très ancienne également.

    « On sait que toutes les ruines si admirées de Palmyre ne sont pas antérieures au 1er siècle de notre ère. On avait bien, avant nos fouilles, découvert quelques inscriptions et sculptures du 1er siècle avant J.-C., mais jamais aucun vestige reconnu d'époque antérieure, pas même un fragment de poterie.

    Or l'existence de Palmyre, de son nom sémitique Tadmor, est attestée dans les inscriptions cunéiformes depuis le XIXe siècle avant J.-C. C'est ce désaccord entre les monuments et les textes qu'il s'agissait de combler et c'est pourquoi le Centre National de la Recherche Scientifique nous a confié une mission de fouilles à Palmyre ».

    Comte du Mesnil du Buisson (Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1966, 1967, p. 86)

     

     

    Certes, mais qu’a-t-il trouvé sous les ruines de Palmyre ?


    « À 2 ou 3 mètres de profondeur, des strates du Bronze Récent de 1.000 ans antérieurs. On explique ce hiatus par un nivellement du tell qui se serait produit au moment de la construction du premier temple de Bêl à l'époque hellénistique. A 11,10m sous cet édifice, on rencontre des fragments de poterie peinte remontant à 2.200 ou 2.300 ans avant J.-C., puis à 12,30m le sol vierge. La ville a donc été fondée un siècle environ avant ces dates. C'est une ville amorrite construite par les Ouest-Sémites de la steppe syrienne…. »


    « On doit s'attendre à y voir apparaître les anciens dieux ouest-sémitiques non encore attestés sur le site : Él, Ashérat, Hadad, Anat, Môt , Dagon, etc. »


    Comte du Mesnil du Buisson (Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1966, 1967, p. 88 et 89)

     


    Les Amorrites, nomades, se déplaçaient dans les environs de Palmyre, et toute cette région de l’ouest de la Mésopotamie, jusqu’à la mer méditerranée, et ceci depuis le 3ème millénaire avant J.C.. Ils parlent l’amorrite qui est aussi, et logiquement, une des langues cananéennes comme l’hébreu, l’araméen, le phénicien, l’ougaritique, etc. Ils étaient forcément au contact de tous ces peuples, pour certains nomades comme eux.


    Les Amorrites (Amoréen ou Amorrhéen) sont qualifiés par des sédentaires de Mésopotamie de « peuple ravageur, aux instincts de bêtes sauvages », (Sumerian Epics and Myths - E. Chiera), leur dieu est Amourrou, qui était considéré par les Sémites mésopotamiens comme Bêl Shadï  « seigneur de la montagne » : (Èl).


    Une forme araméenne du babylonien shadda'u « montagnard » considère le dieu des patriarches comme le dieu de la montagne.

    Shaddaï serait donc la version hébraïque de ce dieu de la Montagne multimillénaire, qui, suivant le livre de l'Exode, aurait été manifesté aux patriarches Abraham, Isaac, Jacob, avant la révélation du véritable nom du dieu d'Israël.

    [Shaddaï est utilisé 33 fois comme Nom divin dans le Livre de Job, huit fois dans les livres du Pentateuque - dont six fois précédé du théonyme Èl (Wikipédia)]

    [Étude comparative entre El et Yahweh : Il groupe les passages de l'A. T. où Èl figure comme nom propre en trois catégories. Dans la première, comprenant la majeure partie des cas, Èl se présente simplement comme une désignation de Yahweh. Dans la seconde on proclame avec emphase que le nom de Èl est celui de Yahweh non par identité d'origine, mais par décision volontaire. Enfin la troisième catégorie formant un groupe assez restreint, distingue nettement Èl de Yahweh et lui subordonne ce dernier. Ajoutons tout de suite que c'est le point de vue des textes de Ras Shamra. (René Dussaud)]


    Ce que confirme un passage du 1er Livre des Rois, dans lequel les serviteurs du roi d'Aram, c'est-à-dire de Syrie actuelle, Ben-Hadad, tiennent ce propos à leur maître : « Leurs dieux (à propos des dieux d'Israël) sont des dieux des montagnes, c'est pourquoi ils ont été plus forts que nous, mais nous combattrons avec eux dans la plaine et alors ne serons-nous pas plus forts qu'eux ? ».


    Le gros inconvénient de cette appellation « dieu de la montagne » était de faire de Shaddaï une réplique du dieu éponyme des Amorrhéens, à savoir Amourrou, qui était considéré par les Sémites mésopotamiens comme Bêl Shadï (Èl) « seigneur de la montagne », alors que sa compagne Ashrat ou Ashérat était « dame de la plaine , nous retrouvons encore une fois Èl et Ashtar, et leurs épouses respectives Ashérat et Ashrat.

    D’ailleurs, dans le livre de Job le rédacteur alterne Shaddaï et Èl, ce qui confirme encore une fois que c’est bien le même dieu. De plus, la qualité, la nature, d'un dieu est en rapport avec ses agissements, ses demandes, attention aux imitations.
     

    Nous nous retrouvons avec les dieux de Byblos la Phénicienne, une des plus vieilles villes habitées au monde...

    Les Hébreux ne sont pas les seuls a avoir fixé la résidence de leur dieu sur une montagne...
    Et quand il n'y a pas de montagne, elle est construite : Un temple au sommet d'une pyramide, comme en Amérique Centrale, chez les Khmers, en Chine Mont Taishan, en Grèce antique ou même chez les orthodoxes  grecs, et ailleurs...

    Le Donon - montagne sacréé - Grandfontaine

    Le Massif du Donon constitue avec ses 1009 m d'altitude
    le point culminant des basses-Vosges
    (Crédit image)

     

    Temple Montagne pyramide

    Temple Montagne - pyramide
    Amérique centrale

     

    Temple Montagne Ankor Vat

    Temple Montagne au Cambodge

    (Crédit image)

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 3 Juillet 2020 à 14:44

    voir aussi : Bellator :

    Pourquoi la Pyramide ?

    Ufo - Génpi :

    parce que c'est le Lieu Symbolique de l'Autel des Sacrifices et des Tortures Rituelles, pour que se manifestent ces " Faux Dieux " ... que sont en réalité les Éthérés de l'Infra-Monde qui se repaissent des Effluves des malheureuses Victimes qui leur sont offertes ...

    ... ce type d'Entité se retrouve aussi au Moyen Orient avec le culte dévoué à El Gabal instauré par le Prête - Empereur Romain syrien Héliogabale, ...

    ... et qui signifie : le Dieu (Solaire) de la Montagne, ... qui est vénéré sous la forme d'une Pierre Noire Météoritique ... [comme celle que renferme la Grande Mosquée de la Kaaba à la Mecque : NdT] ...

    ... origine de la Religion du Sol Invictus, ... que l'Empereur Aurélien a instauré à Rome, qui est devenu le Patron de l'Empire Romain et dont la fête a été fixé au 25 décembre, jour du Solstice d'Hiver de l'époque, ... et à qui l'on doit le jour Férié du Dimanche ou Jour du Seigneur ...

    ... ce fut aussi la Religion de l'Empereur Romain Constantin Ier jusqu'à sa mort, ... où le Sol Invictus s'est recouvert de l'habit de la Religion de l'Église Chrétienne Impériale Romaine ... évidemment pour mieux se dissimuler ...

    ... et on la retrouve un peu partout et à différentes époques toujours travestie, ...

    ... par exemple au Moyen-Orient sous les traits du ... Vieux de la Montagne ... ou Maître de la Secte Musulmane des Assassins avec Hassan ibn al Sabbah en sa Forteresse de la Montagne d’Alamut, ...

    ... ou chez nous en Bretagne chez les Celtes avec l'Ar Zantig Kozh qui signifie le " Vieux Saint ou Sage de la Montagne " ...

    [Cf. : Ci-après les références légendaires & symboliques à propos de l'Ar Santig Kozh par Bellator : NdT]

    http://www.orden-de-chevalerie.org/accueil-c25513186

      • Samedi 4 Juillet 2020 à 16:23

        Merci pour votre aimable contribution.
        Amaury

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    2
    Alexandre Darkri
    Samedi 12 Septembre 2020 à 19:25

    super lumineux - merci et bravo -

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 23:27

        Merci

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