• Le Seigneur des Armées

    Jéhovah - EL - Sabaoth

     

    Le dieu national des Benê-Israël ou Fils d'Israël, a commencé à être vraiment connu, et utilisé dans les textes, par « Esdras le Scribe (1) », c'est-à-dire à partir de la fin de la déportation à Babylone, suite à la libération des hébreux, et l'autorisation de reconstruire le Temple, par Cyrus le Grand vers : 550/530 av. J.-C.
    (1) "Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre." (Livre de Néhémie (Esdras2), chapitre 8, verset 8)

     

    De El-Shaddaï à IHvVH

    Cependant le mot 'êl (Èl), reste depuis le début du 2ème millénaire, ou même probablement depuis le 3ème, un vocable commun pour désigner «dieu». L'usage de bn 'l « fils du dieu Èl » dans les textes de Ras-Shamra montrent bien le caractère universel du dieu Èl et de ses fils (cf articles précédents).

    Cherchons à savoir maintenant d’où vient IHvVH cité dans l'Exode. Élohim dit à Moïse : « Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob en Èl-Shaddaï, mais par mon nom de IHvVH je n'ai pas été connu d'eux» (Exode, v1, 3).

    Inconnu car ce nom doit, soit disant, rester la propriété de Dieu et des initiés. Nous sommes en présence de rituels magiques, de mages, à ce sujet Franz Cumont dit ceci (parlant des dieux dans les temples romains) :

    « Le dieu est donc, comme sous les Pharaons, ranimé par le sacrifice (NB : comme le dieu de la Montagne) et, à l'appel de son nom, il sort du sommeil. Le nom est, en effet, indissolublement lié à la personnalité ; celui qui sait prononcer le vrai nom d'un individu ou d'une divinité se fait obéir d'eux comme un maître de son esclave. De là la nécessité de conserver la forme originale de ce vocable mystérieux. L'introduction d'une foule d'appellations barbares dans les incantations magiques n'a pas d'autre motif... »

     Les lettres yod, hé, waw, hé, par leur assemblage composent le tétragramme divin : יהוה.

    Ces quatre consonnes se trouvent sur la stèle de Mésa pour désigner le dieu d'Israël, face au dieu de Moab, Camos, (1er siècle avant J. C.), le tétragramme représente bien le dieu national des fils d'Israël dans l'inscription de Mésa (comme dans l’A.T.).

     

     

    "yod hé waw hé" = forme verbale, 3ème personne, singulier, imparfait-présent.

    Les papyrus araméens d'Éléphantine, du 5ème siècle avant J. C., possèdent plusieurs graphies du nom divin :

    • yod, hé, waw,
    • yod, hé, hé,
    • yod, hé,
    • yod, waw,

    Le respect quasi superstitieux qui interdisait au profane d'appeler Dieu par son nom, seuls les prêtres, et bientôt seul le grand prêtre en eurent le droit. Le tétragramme était remplacé par Adonaï « Le Seigneur ». D’après les exégètes la prononciation correcte du tétragramme serait : Yahwéh, Iahveh, Iahvé, Yahvé, Yahweh, Jéhovah ou Jéhova.

    Ce nom, ce verbe, est issu de la « langue de Canaan ». Il correspond à l'hébreu hé, yod, hé, hyh, et signifie « être ». En réalité, le mot yahwéh représente une conjugaison amorrhéenne, c'est-à-dire l’ouest-sémitique (la zone de Canaan).

    Or à l'époque hammourabienne, deux milles ans avant J. C., le verbe yahwéh, est celui qu’écrivaient les scribes, en utilisant le syllabaire cunéiforme, pour écrire : « Il existe un dieu »...

    « Si l'on tient compte du fait que la consonne forte lJ (hâ des Arabes) a été utilisée pour transcrire le hé des Sémites de l'Ouest, on reconnaît yahwéh dans Ia-wi-il(u) et Ia-ah-wi-il(u), qui signifie « Il existe un dieu», de même que « Ia-wi-(ilu) Dagan » signifiera « Dagan existe ». Le nom reparaît dans les tablettes de Mari avec la variante Ja-wi-i-la que nous interprétons « Ila existe », Ila correspondant à l'arabe ilah… ».

    (Ref : Le nom du Dieu d'Israël Édouard Dhorme)

    Ce thème verbal se rencontre aussi chez les akkadiens sous la forme ewii (babylonien), qui devient emû en assyrien, pour signifier également « être », mais avec la nuance de : "être comme", "ressembler".

     

     

    Dans l’A.T., en grande partie traduit et rédigé par Esdras (cf nota 1 plus haut), le terme « Yahvé » est associé à « Sabaoth », de l’hébreu « sâbâ’ » armée et de « oth » qui est utilisé pour former des pluriels, donc nous obtenons :

    « Yahvé des armées » / « Il existe un dieu des armées ».

    La question étant : Dieu a-t-il besoin d’être le dieu d'une armée ?
    Non, sinon qu'en serait-il du Dieu d'Amour Total, sans contre-partie, et d'
    infinie Miséricorde ?

    Et, il y a déjà deux milices :

    1 / la Milice de la Chevalerie Céleste
    (dont le Chef d’Ordre est Saint Michel Archange)
     

    Epée de St Michel

    2 / la Milice de la Chevalerie Terrestre
    (dont le Chef d’Ordre est Saint Georges)

    Blason de St Georges

     

    St Michel élève (...les Hommes)

    Si ladite "armée" ne relève ni de St Michel, ni de St Georges, alors il faut chercher ailleurs que dans les Mondes Céleste et Terrestre.

    Si vous avez lu les articles sur Ashtar et Èl vous avez la réponse...

     

    Massalis

    D'après notamment les travaux de M René Dussaud, d'Édouard Dhorme et de C.F.-A. Schaeffer.

     

    « Le dieu de la MontagneLes créatures de l'Enfer »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :