• Le salut militaire

     

    Le salut militaire

     

     

    Cet article, écrit par un officier suisse dont je ne connais pas le nom, démontre que le salut français (paume en avant) est en accord avec la tradition, et n’a rien à voir avec le salut britannique ou américain (paume tournée vers le bas).

    On ne sait pas saluer et on ne sait pas rendre le salut. On n’aime pas saluer et, parfois, on n’aime pas avoir à rendre le salut. L’une des raisons en est que tout le monde ignore ce qu’est le salut.

     

     

    Lorsque chacun aura compris qu’il ne s’agit ni d’une marque de subordination, ni d’une brimade, un pas aura été fait vers le concept qui le remettra en honneur et épargnera aux officiers le désagrément de l’exiger pour l’obtenir.

    On a pu donner au salut, trois origines différentes.

    La première : deux guerriers s’abordant sans intention hostile, l’un vis-à-vis de l’autre, levaient la main droite afin de se faire mutuellement constater qu’ils ne portaient pas d’arme, signe d’amitié, signe de paix.

    La seconde : deux chevaliers, à l’instant de se mesurer en combat singulier, portaient la main droite à la hauteur du heaume, afin de soulever la visière et de montrer leur visage à l’adversaire, signe de courtoisie, d’estime.

    La troisième : celle qui dans le temps et aussi par sa conception est la plus proche de nous, doit être considérée comme la plus vraisemblable. Vers la fin du dix-huitième siècle, lorsqu’un officier et un soldat se rencontraient, tous deux avaient à cœur de se rappeler l’un à l’autre l’obligation commune qu’ils avaient contractée envers le drapeau. Ils refaisaient alors le vieux geste chrétien du serment prêté sur les couleurs du régiment : ils levaient la main droite vers le ciel, l’index, le pouce et le majeur (figurant les trois personnes de la Sainte Trinité) largement écartés.

    En faisant ce geste, officiers et soldats se rappelaient mutuellement leur commun idéal, telle en était la signification profonde.

    Cependant, bicornes et tricornes de l’époque qui dépassaient légèrement la tête obligeaient la main se levant vers le ciel, à effleurer les bords de la coiffure, de là à dire que le salut consiste à porter la main à la coiffure, il n’y a qu’un pas. Ce pas devait forcément amener l’oubli de la valeur symbolique du salut.

    Il fut malheureusement vite franchi et, sauf l’armée polonaise qui a conservé le salut des trois doigts, aucun règlement militaire des armées modernes ne s’attache plus à souligner la valeur d’un geste partout exigé.

    Encore pourrait-on, peut-être, trouver dans la forme réglementaire du salut militaire français, une survivance de sa signification profonde.

    Mais dans d’autres armées, le fait d’exiger que la paume de la main soit tournée vers le bas, prouve une méconnaissance complète et de son origine et de sa signification profonde !!!!

     

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